« L’unique chose qu’une œuvre d’art puisse accomplir c’est éveiller la nostalgie d’un autre état du monde. Et cette nostalgie est révolutionnaire ». Heiner Müller citant Genet
Quand Médée commence à parler, tout a déjà eu lieu. Son histoire est derrière elle. Elle a déjà été racontée. Médée est dans son rêve, on pourrait dire son cauchemar. Elle tente de lui donner forme avec ses mots. Sa parole est un rituel.
Le plateau est le paysage de son rêve. Il accueille ce qui la hante. Comme dans un rêve, il ne faut pas chercher à comprendre et vouloir trouver un sens. Il faut se laisser porter par les mots. Laisser simplement libre cours aux images qu’ils font naître et qui se frottent à celles du plateau. Il faut se laisser toucher par les corps.
Médée est une tragédie et pourtant au début du spectacle on rit aussi. Et lorsque le tragique arrive notre corps porte encore la trace d’un plaisir qui n’est plus et auquel, peut-être, on aspire.
Texte : Heiner Müller
Mise en scène : Sophie Rousseau
Avec : Juliette Flipo, Eline HolbØ-Wendelbo , Nicolas Martel, Gilles Ostrowsky
Scénographie : Mathias Baudry
Lumières : Jean-Claude Fonkenel
Costumes : Mathias Baudry ; Sophie Hampe
Régie générale: Jean-Marie Daleux
Coproduction : Compagnie La Môme/ La Rose des Vents, Scène Nationale de Lille Métropole / La Comédie de Béthune, Centre Dramatique du Nord-Pas-de-Calais
Avec le soutien de la Région Nord-pas-de-Calais
Avec l’aide à la création de la DRAC Nord-pas-de-Calais Ministère de la culture
En résidence de création à La Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marne-la-Vallée
Diffusion : Théâtre du chaudron, La Cartoucherie, Vincennes ; La Ferme du Buisson, Centre d’art et de culture de Marne La Vallée ; Théâtre Les Pipots, Boulogne-sur-Mer.